vendredi 1 novembre 2013

Total Manifesto

A la relecture de llmon premier article, je me rends compte de l'anerie supreme : je vais pas faire de longue présentation, disais-je. Eh ben en fait si, je vais en taper une, de longue présentation. Parce qu'en générale, je fais l'effort de rester un tant soit peu discret, mais qu'ici c'est un peu contraire à l'exercice. Coucou Barack et la clique, c'est ici qu'on trouve ce qui n'est pas sur la Zuckertoile. Et un beau catalogue de ce qu'on peut y trouver aujourd'hui. Harold Ivens, 27 ans, mort né et ressuscité dans la seconde, déjà étouffé par le poids familial avant même le premier braillement. Grandi à Bruxelles, dans la maison de mon grand père paternel lieu actuellement habité" par une famille dont je crains fort qu'elle ne viole la mystique de ma chambre en y passant du Léo Ferré ou du Lédi grasgras. (les deux sont plus proches qu'on ne pourrait le penser). Mon arrière grand père est mort dans cette chambre et je pense que c'est pas totalement étranger au fait que dès que j'ai pu retenir une chanson, le rituel prémorphéen était le suivant : balancement à quatre pattes, d'avant en arrière, chant. C'était pas super confortable pour mes deux grandes soeurs et c'etait assez automatique de ma part, le premier mystère inélucidable des recoins d ema tête. 2 grandes soeurs, donc, de belles blondinettes brisées et responsabilisées aujourd'hui par le poids des crises. 3 enfants narcissiques, formés par le divorce de parents tout aussi narcissiques, Papa nombril, maman nombril et les 3 petits nombrils. Tous très fiers, et du coup terrorisés de faire le pas de travers. Et des pas de travers, on sait en faire, à croire que la rotule Ivens est désaxée. Pas un dans la famille qui ne flirte pas avec la dépression, du coup. On gagnerait beaucoup à apprendre a nous pardonner nos erreurs. Mutuellement et personnellement. Passons. Assez doué à l'école parce qu'on en demande pas trop. Un petit karatéka qui a toujours une chanson en tête. Ma première cassette de Green Day. Mathilda, Les disparus de St Agil, des chouettes bouquins pour pallier aux rapports sociaux déjà tumultueux. L'affreuse expérience des classes de neige. La confrontation d'un reclus de base avec les autres modes de vies, des parents trop loin d'eux même pour que le manque soit saupoudré de la petite pointe de nostalgie. Affreuse époque. Je n'aime pas trop les gens parce qu'on aura jamais assez de temps pour se comprendre. Ca me met en tension dans toutes mes relations sociales. Entre ce qu'on veut prouver, laisser voir, comprendre, trouver, pas laisser ambigü, il y a toujours un raté caché dans l'au-revoir. Puis l'adolescence, la puberté tardive, le renfermement, et Daniel Pennac. On peut en penser ce qu'on veut, il y a une bienveillance dans ce qu'il peint (c'est un écrivazin mais j'avais pas envie de me référer à sa prose en termes de ... prose, ca fait petezague.) qui m'a fait penser assez vite que quand le monde commence a sembler un peu trop large, le livre est la parfaite porte de sortie pour le suicidaire inaccompli. Dans un livre, il y a ce que quelqu'un pense, beaucoup, beaucoup plus que ce que quelqu'un fait. La violence physique que les instances provoquent, les dissonances morales sont applanies et on trouve enfin une logique derrière les actes, qui est incontestable à partir ou c'est la seule (désolé pour l'oubli "du moment") qui se dégage de la feuille. Musicalement, via Buckshot Lefonque (deux albums, à checker si vous aimez le jazz et le hip hop, voire le ragga), je commence à titiller l'idée de jouer du saxophone, je finis par en recevoir un, mais je refuse d'apprendre via une école. J'ai toujours considéré mon rapport à la musique comme elle étant une étendue d'eau, et moi un nageur parachuté au milieu. Au fond de l'eau il y a plein de petits objets, des déchêts, de vieux bouts de bois, de vieilles prirogues (oui, prirogues), des pistolets rouillés, des chapeaux d'autres époques laissés en pâture aux poissons, et puis évidemment, le plus facile, de l'or et des diamants. Je ne voulais pas que dans ce mondeau la, quelqu'un d'autre que moi puisse déterminer la valeur des objets, m'équiper d'un détecteur de métaux et d'un tamis, et m'obliger à ressortir de préférence ce qui ferait de beaux bijoux. Mon dada a moi dans la mare, c'est les vieux bouts de bois, plûtot, (je suis une merde du circonflexe aujourd'hui). Bon, il va être temps de me décoller de cet ordinateur, mais avant, une petite explication sur le titre de l'article : on est ici dans la première partie d'un manifeste personnel qui s'articule en trois phases : biographie, géohistoriographie, pamphlet. Suite de la biographie, la prochaine fois. (toujours 0 effacement, ca MARCHE ! )

mercredi 11 septembre 2013

J'ai commencé tout cela dans le confort extrême de la solitude. Tant que personne ne peut me lire, je peux déblatérer. Tuons le confort. J'ai lâché une de ces remarques vaseuses politico-typique de jeune gaucho-anti vote-pacifiste-mon-cul-sur-la-commode aujourd'hui et dans un éclair de lucidité, je me suis dit que finalement j'avais bien assez de narcissisme mollasson à offrir au monde, moi aussi. 

On va quand même essayer de trouver quelque chose d'intéressant la dedans. Premièrement dans ce qu'il m'est possible d'apporter par ma psyché en terme de fond et ensuite par un défi au niveau de la forme : ne pas utiliser le bouton backspace. Pas d'effacement, pas de pudeur, des fautes d'orthographes de fatigue, des moments borderline jetables (merde, je viens d'avoir le reflexe d'effacer quelque chose, je voulais retirer ce "borderline"). Parce que tant qu'à s'exhiber, pourquoi ne pas aller jusqu'à montrer sa glotte, je vous le demande?

Pas d'écriture automatique non plus, je réfléchis un minimum et je vais pas commencer à passer 4 heures par jour a monologuer pour 2 chômeurs et demi, non mais quoi? Par contre, les formes et les sujets vont varier et je ne suis pas contre l'apport de liens, poèmes, blagues à la con, ca va un peu avoir une tronche de fourre-tout. Ah et parfois je switcherai à l'anglais et ca voudra probablement dire qu'il est tard et que j'ai abusé de quelque chose (ca va des sandwiches a plus loin sans aller trop loin) . Haha le premier point de traviole, va y en avoir beaucoup sans effacement possible! 

Je vais pas rentrer dans une présnetation qui aurait l'air d'une fouille complete, juste vous dire que mon truc c'est la musique et que du coup, on va surtout tourner autour de ce pot là. A part pour ce qui est de la musique classique, d'église et du metal, je me démerde dans tout ce qui est musique occidentale contemporaine (au sens de l'époque hein, le conceptuel c'est pas trop mon truc non plus). J'ai actuellement un dieu qui est Van Morrison mais bon, c'est un dieu avec une minuscule, et c'est voulu, je passe de dieu en dieu, j'ai juste pas eu de chance, je suis tombé récemment sur deux gars qui ont un ééééénorme répertoire, et j'ai encore tellement a ecouter... Mais je vous bassinerai pas non plus avec les nouvelles de deux dinosaures, et j'écoute plein d'autres chses sur le coté de toute manière. On parlera de textures, de secondes dans le morceau qui fleurissent en minutes, de choses comme ça. 

Je m'y mets tout bientôt.